Chers lecteurs, cet article sera certainement controversé, et à plus d’un titre. Ce petit laïus introductif vise à remettre les choses à leur place avant qu’on m’accuse de tout et n’importe quoi.
Tout d’abord, cet article n’est pas complotiste: tout ce que j’y rapporte est réel et s’appuie sur des citations pour lesquelles je fournis les références. Vous pouvez les vérifier par vous-mêmes si vous avez l’impression que c’est une exagération ou une déformation (voire un mensonge). Faites-le, vous constaterez par vous-même les choses que j’expose ici.
Ensuite, mes opinions politiques n’ont rien à voir avec le contenu de cet article. Je ne suis pas d’extrême droite, je ne m’intéresse pas à la politique et mes convictions dans ce domaine sont anarchistes. Je ne suis pas non plus raciste; je ne définis pas les individus par leur couleur de peau dont je me fiche éperdument, mais par leurs actes.
Enfin, Sombre Plume n’a aucun revenu publicitaire. Peu importe le nombre de visites, je n’ai aucun revenu sur ce site et donc aucun intérêt à faire la pute à clics. Ce que j’écris en ces pages ne me rapporte rien, à part des ennuis.
Ceci précisé, passons à l’article lui-même.
Connaissez vous Noel Ignatiev?
Je doute que ce nom vous dise quoi que ce soit. Cet homme est pourtant à l’origine d’une idéologie ultra-raciste, qui divise les êtes humains selon leur couleur de peau et les hiérarchise en considérant la « race blanche » comme à l’origine de tous les maux. La pollution des océans par le plastique? Ce sont les blancs. La destruction des écosystèmes africains et amazoniens? Les blancs, encore. Le « réchauffement climatique »? Les blancs, évidemment. Le SIDA? Toujours les blancs. La pauvreté, les guerres, la violence « patriarcale », les problèmes de tous les jours? Les blancs, toujours les blancs. C’en est devenu un meme, tant les articles accusant les blancs d’être responsables de problèmes ridicules se sont multipliés ces dernières années.
Alors ça vous passe probablement au dessus de la tête, mais sachez que cette accusation fondamentale est aujourd’hui au cœur d’une idéologie revendicative que l’on retrouve partout en Occident, en particulier via les « Social Justice Warrior » (SJW; j’y reviendrais), et en particulier là où se trouvent des populations noires.
Aux Etats-Unis, c’est le fondement du mouvement « Black Lives Matter » (BLM), officiellement créé en 2013 après la mort de Trayvon Martin, un adolescent noir abattu par un policier blanc. BLM est devenu au fil des ans un mouvement idéologique raciste dédié à « l’empowerment noir », qui proclame sérieusement que les noirs seraient une civilisation extrêmement avancée si les blancs n’avaient pas détruit leurs civilisations (spoiler: non seulement ils se sont très bien débrouillés tout seuls pour ça, mais en plus les civilisations disparues dont ils se réclament ont très souvent été redécouvertes et leur mémoire préservée par les européens…). C’est cette théorie fumeuse qui est à l’origine du « succès » du film « Black Panther », où un peuple noir vit caché au cœur de l’Afrique et a développé une civilisation très avancée grâce à l’exploitation d’un métal inconnu, le vibranium. Le film avait déclenché une véritable hystérie collective et des fantasmes délirants, au point qu’un nombre invraisemblable d’afro-américains ont « oublié » que le Wakanda est un royaume de fiction créé par Stan Lee et Jack Kirby (par des blancs, donc) en 1966…
En France, cette idéologie s’incarne dans plusieurs mouvements communautaristes (pour ne pas dire racistes), dont les Indigènes de la République et Rokhaya Diallo sont la figure de proue, aux côtés des innombrables groupuscules SJW qui pullulent surtout sur internet. L’essentiel de leurs revendications sont calquées sur celles faites aux Etats-Unis par les associations communautaristes (principalement BLM). De par le contexte français, où se mêlent des populations originaires d’Afrique du Nord, les revendications du Parti des Indigènes de la République (PIR) mêlent à la fois des éléments empruntés à l’empowerment noir et à l’Islamisme, ce qui explique l’obsession pro-palestinienne de certains de ses membres.
Bon, tout ça c’est bien joli, mais on n’a toujours pas parlé de Noel Ignatiev. Rassurez-vous, j’y viens. Figurez-vous que ces revendications « racisées » et largement anti-blancs ont toutes, sans exception, la même origine. Et c’est ainsi qu’entre en jeu Noel Ignatiev (préparez-vous, car je vais beaucoup répéter ce nom pour qu’il rentre bien dans la lumière des projecteurs).
Noel Ignatiev, nous dit sa fiche wikipédia, est le fils d’un immigrant juif aux Etats-Unis. Il est né en 1940, et a rejoint la sphère des groupes et groupuscules communistes dès ses 18 ans, en 1958. Ses premiers « combats » idéologiques s’inscrivent dans le Mouvement pour les Droits Civiques (1955-1964), animé par le pasteur Martin Luther King et qui réclamait la fin de la ségrégation américaine et des droits égaux pour les noirs et pour les blancs. Marxiste-Léniniste, puis Maoiste, puis Marxiste, Ignatiev a abandonné ses études et est devenu ouvrier syndiqué dans une aciérie jusqu’en 1984, date à laquelle il est renvoyé, non sans avoir organisé de multiples grèves et actions au cours de ses vingt ans de carrière. Jusque-là, Noel Ignatiev ne se démarque pas tellement. Les choses changent à partir de 1985, quand il retourne à l’université, et plus exactement à Harvard, où il est accepté sur la base de son expérience avec un niveau « d’undergraduate » (sans diplôme). Dix ans plus tard, il a obtenu son doctorat en Histoire des Etats-Unis et rejoint l’université du Massachusetts en tant que professeur. Son obsession académique?
Abolir la race blanche.
Pour Noel Ignatiev, la notion de « race » est une construction sociale (« There is a long tradition among them that the white race is a peculiar sort of social formation, one that depends on its members’ willingness to conform to the institutions and behavior patterns that reproduce it. By the early 1900s…it was becoming commonplace in the academy to speak of race, along with class and gender, as a social construct….« ), c’est à dire que la « race noire » ou la « race blanche » sont des notions construites, sans aucune réalité, à partir de distinctions sociale. En somme, il n’y a pas de « race », seulement des êtres humains. Jusqu’ici, on pourrait croire que Noel Ignatiev se pose dans une logique humaniste typique. Il va en réalité plus loin. Beaucoup, beaucoup plus loin.
Ignatiev explique que ces notions de races blanche/noire ont été construites parce que les « blancs » voulaient se protéger des « noirs » qui eux, voulaient se mêler aux populations blanches (« We believed that this internal antagonism played itself out as a civil war within the white mind, between the desire of whites to wall themselves off from black Americans and their desire to overcome the boundaries that kept them apart. « ). Rien que cette phrase en citation vous révèle l’imposture intellectuelle que peut représenter une telle affirmation, qui ne repose d’ailleurs sur aucun élément historique: les « blancs » voulaient se séparer des « noirs » et ont donc construit une distinction sociale basée sur la « race » (couleur de peau), qui aboutit à faire des blancs des blancs et des noirs des noirs. C’est sur cette vision délirante que se construit toute une idéologie anti-blanche assumée, visant à détruire à la fois la culture occidentale (« blanche »), mais encore les peuples européens (« blancs »). Tout est résumé dans l’édito du premier numéro du magazine « Race Traitor » qu’il a co-fondé: » Make no mistake about it: we intend to keep bashing the dead white males, and the live ones, and the females too, until the social construct known as ‘the white race’ is destroyed—not ‘deconstructed’ but destroyed. » (Ne vous y trompez pas: nous avons l’intention de continuer à attaquer les hommes blancs morts, et ceux qui sont vivants, et les femmes également, jusqu’à ce que la construction sociale connue comme « la race blanche » soit détruite -non pas « déconstruite », mais détruite)
Si son travail était une simple imposture, je n’en parlerais même pas. Seulement voilà, ses travaux ne sont ni anodins, ni sans effet. Les thèses de Noel Ignatiev sont reprises par d’autres universitaires, et surtout, servent de fondement aux théories SJW anti-blanches que l’on observe ces dix dernières années. Si Ignatiev prend toujours le soin de parler de « construction sociale » en parlant de « race blanche », parce que cet artifice lui permet d’échapper aux poursuites pénales, ce n’est pas le cas de ceux qui s’inspirent de ses « travaux ».
Vous avez en fait probablement déjà croisé dans l’actualité française le terme de « racisme systémique », notamment dans la bouche de Rokhaya Diallo. Sachez que cette notion est issue directement des travaux publiés par Noel Ignatiev, pour qui les cultures occidentales se sont organisées à partir de l’exclusion des autres, et en particulier des africains, créant par là un ensemble de « systèmes » d’exclusion basés sur la « race ». Parce que les cultures non-occidentales n’auraient pas construit de tels systèmes, seuls les « blancs » seraient ainsi « racistes ». Admirez la pirouette intellectuelle… qui vous explique l’origine du terme « racisé », qui désigne toute personne intrinsèquement discriminée par les « blancs » à raison de leur couleur de peau, tandis que les « racisés », eux, n’auraient pas cette attitude envers les « blancs ».
Le journal « abolitionniste » [de la race blanche] « Race Traitor » a pour slogan « la trahison envers la race blanche est [une preuve de] loyauté envers l’Humanité ». Cette « revue universitaire » était publiée chez Routledge, un éditeur universitaire de renommée mondiale auprès duquel nos Presses Universitaires Françaises (PUF) font bien pâle figure. Si Race Traitor n’a existé que de 1993 à 2005, le temps de 16 numéros, son héritage « intellectuel » est immense et a contribué à former une véritable nébuleuse politique dédiée à la destruction des sociétés « européennes » (c’est à dire blanches) et à l’instauration d’une nouvelle ségrégation où les « racisés » seraient les dominants. Se revendiquant largement du Mouvement des Droits Civiques de Martin Luther King, ce journal n’a eu de cesse que de chercher à inscrire ses articles dans sa droite lignée. Parmi les thèmes abordés dans cette revue, on trouve évidemment des articles consacrés au Mouvement des Droits Civiques, mais aussi des articles consacrés aux relations entre « noirs » et « juifs » (racisme et antisémitisme ayant les mêmes racines) et autres « racisés, d’autres consacrés à la réécriture de l’Histoire américaine, et notamment la Guerre de Sécession (avec des conséquences importantes aujourd’hui, à travers l’attaque contre les monuments aux morts de cette période avec pour prétexte la mort d’une militante « antiraciste » à Charlottesville), la répression policière « contre les noirs » aux Etats-Unis (suite à l’affaire Rodney King, en 1992, et dont le développement fait aujourd’hui école dans chaque affaire impliquant un jeune noir face à des policiers…), la façon dont sont traités les migrants clandestins, la lutte contre l’extrême droite (c’est à dire tout simplement les blancs qui ne pensent pas selon leurs termes), le féminisme au sein des populations « racisées », la mise en avant de personnalités « racisées » pour leur lutte contre les « blancs »… Des sujets d’une brûlante actualité puisqu’il ne se passe plus une semaine sans que quelqu’un fasse un scandale à propos de l’un ou de l’autre de ces sujets et fasse les gros titres des médias occidentaux. A vrai dire, il ne manque qu’un seul thème: les LGBT.
Noel Ignatiev est également l’un des créateurs du concept contemporain de « privilège blanc » (« white privilege »), qui explique que parce que les systèmes occidentaux sont des « systèmes faits par des blancs, pour les blancs », ils sont discriminants par nature envers les « racisés » et confèrent aux « blancs » des privilèges. On le retrouve sous sa plume dès 1967, soit bien avant sa carrière universitaire, du temps où il n’était « que » militant communiste. Il est assez amusant de voir qu’aujourd’hui les militantes féministes prétendent que c’est Peggy McIntosch qui aurait « popularisé » ce concept en 1989, alors qu’il était déjà dans l’air bien avant dans les milieux communistes américains pro-noirs…
Cette référence au privilège blanc 20 ans avant qu’il ne soit universitaire montre que Noel Ignatiev n’a pas procédé à des recherches avant de bâtir sa thèse, mais qu’il a dirigé sa thèse dans le sens d’opinions politisées, idéologiques, qui étaient siennes bien avant qu’il ne rejoigne les rangs des universités. Ce n’est pas un cas isolé, loin de là. Trop souvent, malheureusement, les militants politiques prolongent leurs études et deviennent professeurs, et se servent de leur statut d’universitaire pour propager des opinions idéologiques au total mépris de la démarche scientifique.
Or, comme vous le montre ce court article, cela a des conséquences énormes pour nos sociétés basées sur la connaissance et l’information, avec des conséquences dramatiques. Quand on en arrive à se plaindre du racisme des pansements au nom de l’antiracisme, quelle discussion peut-il encore y avoir? Peut-on encore espérer quoi que ce soit de la part de gens qui s’appuieront sur tout ce qu’ils peuvent pour nous accuser de racisme et disqualifier le moindre de nos avis, nous attaquer par tous les angles possibles et imaginables? Nous qui n’avons jamais connu de politique de ségrégation en Europe, comment pouvons-nous supporter d’être accusés de tous les maux, même les plus ridicules, alors que nous avons toujours été les plus tolérants au monde? Comment ne pas devenir fous quand l’ensemble de nos médias, de nos politiques, de nos enseignants, de nos entreprises se liguent contre tout ce qui leur a permis d’être et d’exister, c’est à dire nous?
Il est temps de riposter contre cette idéologie mortifère et de la détruire à la racine. De l’empêcher de se répandre, comme le cancer qu’elle est, et de la détruire, à la racine. Des universitaires comme Noel Ignatiev, il y en a des centaines, peut être des milliers. Des gens qui ne font que propager leur idéologie délétère, qui n’a aucune matérialité scientifique, aucune prise avec la réalité. Mais peu ont autant d’influence que ces ordures. Il est temps de les dénoncer, et de les annihiler, eux et leurs émules.
Ces gens agissent dans l’ombre. Les mettre en lumière est le meilleur moyen pour les disqualifier, eux et leurs idéologies qui ne sont bâties que sur du vent, mais causent des dégâts considérables sur notre qualité de vie, et notre vision du monde.
Plutôt que d’attaquer ceux qui ne nous ont rien fait, prenons nous-en à ceux qui nous haïssent, comme Noel Ignatiev et tous ceux qui se réclament de lui ou propagent ses idées.