Etranges Eons, de Marc Bloch

Un ouvrage très, très moyen, parfait exemple que ce que la « lovecraftite » peut générer dans le monde de l’édition.
Certains y verront un hommage à Lovecraft et son œuvre, d’autres y verront un pastiche, d’autres, dont je fais partie, n’y verront qu’un de ces bouquins sans intérêt littéraire rédigé pour profiter de l’aura d’étrange et de fascinant qu’avait l’œuvre horrifique de HPL.

Robert Bloch n’avait probablement rien à prouver en rédigeant son Etranges Eons. Après tout, l’auteur de Psycho avait déjà fait son nom grâce à Hitchcock et avait eu une carrière bien remplie. Il avait connu HPL. Mais ce bouquin n’a tout simplement aucun sens.

L’Histoire part d’un banal achat de tableau, qui s’avère être celui de la nouvelle « le Modèle de Pickman », qui du coup existe pour de vrai. Mais quelqu’un s’en prend aux témoins. Et notre narrateur découvre l’œuvre de HPL, et se rend compte que tout était vrai. Deux autres histoires vont venir se greffer sur celle-ci, avec à chaque fois des gens qui ne connaissaient pas HPL et vont découvrir l’horreur. La rengaine de ce scénario est, honnêtement, usée jusqu’à la corde. On balance par-ci par-là des titres de nouvelles pour démontrer qu’on connait bien son bousin, on écrit qu’en fait tout était vrai, et holala, quelle horreur.

C’est d’un ennuyeux total. Et franchement, ça a été une lecture blasée de 215 pages ennuyeuses à mourir, avec un scénario qui n’en finit plus de prendre des proportions impossibles à partir d’événements banals, et de rebondissements barbants au possible. La 3e partie est tout simplement la pire, et n’a absolument plus rien de lovecraftien.

Un texte sans intérêt et une lecture qui n’apportera rien au lecteur séduit par le travail de Lovecraft.

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