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La grande arnaque de la Science: les grandes annonces cachent toujours quelque chose.

Le principe de fonctionnement d’un laser mégajoule, piqué chez Enerzine.

Vous n’avez pas pu échapper à l’annonce grandiloquente du NIF américain sur sa « formidable percée » dans le domaine de la fusion. D’après eux, ils ont réalisé la première fusion dont le bilan énergétique est positif, employant des lasers générant 2 mégajoules d’énergie (2 000 000 de joules, une balle de .357 Magnum c’est 800 joules en sortie de canon, pour vous donner une idée) pour compresser une bille de gaz et générer 3 mégajoules d’énergie.

Alors outre le fait que ces 3 mégajoules d’énergie ne veulent rien dire en soi, puisqu’il faut encore derrière récupérer cette énergie ET la convertir en électricité (ce qui entraine automatiquement des pertes énormes), le NIF s’est bien gardé de parler de l’autre bout de la chaine: comment ont-ils généré ces lasers?

Là, mes amis, on frôle le scam pur et simple. Générer un laser est extrêmement énergivore, et les lasers de type « mégajoule » sont parmi les pires. Pour générer 2 mégajoules d’énergie laser, le NIF en a consommé… 322. ( https://www.nature.com/articles/d41586-022-04440-7 ) On est sur un rendement de l’ordre de 0.006%. Avec l’ajustement de la réaction de fusion qui a été générée (3 mégajoules), on passe à 0.009%.

Pour vous donner une idée, un simple générateur diesel a un rendement énergétique de l’ordre de ~40%, un réacteur nucléaire est à ~33%.

Cela fait maintenant une cinquantaine d’années qu’il n’y a plus de grande percée technologique dans le domaine énergétique, et il y a une bonne raison à cela: les « technologies futures » ont besoin d’une mobilisation sociétale complète, à l’image de ce qu’avait eu besoin le charbon au 19e siècle, le pétrole au début 20e et le nucléaire dans les années 1950. On parle de centaines de milliards d’euros d’investissement nécessaires, ce qu’aucune entreprise privée ne pourra jamais développer à elle seule.

Depuis les années 1970, les Etats se sont totalement désengagés de la recherche industrielle et technologique, au nom du libéralisme, du commerce international, de la libre concurrence, et de tout un tas de conneries de ce genre. Résultat, les grandes infrastructures (rail, réseau électrique, centrales, réseaux routiers même) qui tiennent l’économie et l’industrie de nos pays sont désormais délaissées, et ce sans qu’il n’y ait de grands investissements dans la recherche future. Et ça ne va pas s’arranger, parce que le libéralisme se double désormais d’un écologisme ultra destructeur.

Seul rescapé de tous les projets énergétiques « futuristes » de la grande époque, encore que ce soit sous la forme d’une collaboration internationale rassemblant 35 pays, le réacteur à fusion nucléaire ITER est issu d’une technologie connue depuis les années 1950, qui a été à peu près totalement mise dans les cartons à l’époque en raison des technologies qu’il impliquait et qui n’étaient pas du tout matures, et ne le seraient pas avant plusieurs décennies. La recherche a continué dans des petits laboratoires, avec des très petits réacteurs dont on savait très bien qu’ils ne déboucheraient sur rien, faute d’avoir la bonne échelle. Les crédits de recherche étaient de toute façon mobilisés par la technologie des réacteurs à fission qui étaient encore balbutiants. On a perdu environ 30 ans sur ITER, et on sait déjà qu’au mieux, ce réacteur expérimental ne débouchera sur une application industrielle que vers 2050 (il devrait démarrer en 2025, normalement).

Alors dans tout ça, pourquoi en faire des caisses au moindre truc complètement banal et sans intérêt?

Il y a deux raisons convergentes: d’une part, ça permet à ces entreprises de mobiliser l’attention médiatique et donc l’attention de personnes et d’institutions qui ne savent pas quoi faire de leur fric, et donc d’attirer des financements. En l’absence d’investissements publics, on dira que c’est de bonne guerre et que c’est même probablement vital pour la Recherche.

D’autre part, c’est simplement du « panem et circenses » pour geeks: on leur fait croire que la « Science » est toute puissante et avance à grands pas vers un avenir radieux et transhumaniste où tous les problèmes du monde vont être résolus par des mecs en blouses blanches. Et comme la Science moderne est amorale (voire largement immorale), on détourne les masses dans un sens général d’adhésion à certaines idéologies totalitaires sont en train de naître.

Et tiens, d’ailleurs, qui se rappelle des technologies d’il y a dix ans, qui devaient solutionner la médecine, avec les méthodes d’édition génétique (Crispr…), les prothèses bioniques, ou les cellules souches et l’impression 3D d’organes à partir de l’ADN du malade? Ces technologies qui devaient être notre quotidien aujourd’hui ont totalement disparu de la surface de la Terre alors qu’elles faisaient les grandes « unes » de tous les journaux.

La réalité, c’est qu’il n’y a pas de miracles scientifiques: le prix à payer est toujours exorbitant, qu’il soit sur le plan moral ou le plan physique. La « Science » ne sauvera pas notre monde, ni notre Humanité, parce que personne n’est réellement sérieux dans la volonté de solutionner des problèmes que nos sociétés s’imposent d’elles-mêmes sans aucune raison valable.

Le « cloaque comportemental » chez le rat et ses application chez l’Homme: l’expérience Mouse Utopia

Vous n’avez probablement pas entendu parler de l’expérience éthologique (l’étude des comportements animaux) baptisée « Mouse Utopia ».

Elle constitue, pourtant, l’une des études majeures de la seconde moitié du 20e siècle, plusieurs fois répliquée et vérifiée, et surtout jamais invalidée. Et les perspectives qu’elle offre sur l’avenir de la société humaine « post-moderne » sont des plus sombres…

John Calhoun a commencé à la fin des années 1950 ce qui se produisait quand une population de rats disposait en pleine nature d’un espace sans prédateurs, où se trouvaient en abondance nourriture, eau et matériaux. Il a répliqué cette expérience avec des rats de laboratoire en milieu fermé, puis, au tournant des années 1970, avec la fameuse expérience « Universe 25 », aussi appelée « Mouse Utopia ». Les trois expériences ont démontré que des animaux dits « sociaux » (dont font partie les êtres humains) finissent invariablement par adopter des comportements asociaux même lorsqu’il n’y a aucune rivalité pour les ressources, menant leur « société » vers l’extinction.

La vidéo (en anglais) que je vous poste résume en profondeur l’expérience.

Point ici de blabla concernant les riches et les pauvres, la lutte des classes et toutes ces conneries qui dédouanent en permanence les asociaux: chaque souris a accès à toute la nourriture, toute l’eau et tous les matériaux qu’elle désire. Seul l’espace diminue à mesure que la population augmente, mais la « colonie » peut théoriquement accueillir 3800 individus avant d’être en surpopulation.

Or, qu’observe-t-on?

Dans la première phase de l’expérience, il n’y a que 8 couples de rats, qui s’adaptent à leur environnement et à la présence des autres. Il leur faut du temps, mais ces rongeurs finissent par s’installer et se reproduire.

La deuxième phase, est celle d’une expansion rapide. La population double tous les 55 jours (une génération), comme une parfaite reproduction des travaux de Thomas Malthus. La population augmente jusqu’à un peu plus de 600 individus… et les choses basculent.

La troisième phase voit les souris réduire leur taux de reproduction, au point qu’il faut désormais 3 fois plus de temps (145 jours) pour que la population double. Il n’y a rien en terme physiques qui explique ce ralentissement: tout se passe au niveau social. Les souris subissent de plus en plus d’interactions entre elles à mesure que la population augmente, que ce soit pour la nourriture, la boisson, ou la construction des nids, sans même parler de la reproduction. Sur ce point en particulier, divers phénomènes apparaissent:

– les mâles dominants protègent leurs nids et leur progéniture, et chassent les autres mâles, qui se retrouvent au milieu de la colonie, où ils ont énormément de contacts avec les femelles mais n’ont pas accès à la reproduction avec elles. Au point qu’ils finissent par essayer de se reproduire entre eux voire de convaincre un dominant de se reproduire avec eux.

– les femelles sont hyper sollicitées pour la reproduction dès qu’elles sortent des nids pour aller chercher des matériaux propres ou de la nourriture. Elles finissent par ne plus sortir qu’exceptionnellement, mais sont épuisées et délaissent leurs petits. Ce délaissement est aggravé par le fait que les mâles dominants devant en permanence assurer la protection des nids finissent par ne plus pouvoir le faire, trop épuisés. La défense du nid incombe donc en dernier recours aux femelles, qui finissent par ne plus se reproduire du tout.

– l’agressivité générale explose, et même les enfants et les bébés finissent par la subir, parfois à mort. Toutes les souris ont des traces de morsure, en particulier sur la tête et la queue.

– certains individus essaient de fuir cet enfer d’interactions sociales constantes en s’isolant dans les zones les plus hautes de la colonie (et les moins occupées). Ils refusent toute interaction sociale, et passent leur temps à manger, boire, dormir, et se nettoyer la fourrure. Ils refusent même de se reproduire.

La quatrième et dernière phase est celle de l’extinction. Le délitement social de la colonie fait que toutes les souris, pourtant naturellement « sociales », sont désormais « individualistes ». Elles ne s’occupent plus que de leurs propres besoins, et la colonie ne fonctionne plus comme une société mais comme l’addition d’individualités. Il n’y a plus de naissances, et la population commence à s’effondrer, sans que rien, pas même l’augmentation de l’espace disponible par la diminution de population, ne contrebalance cet effondrement: l’esprit « social » est mort.

Tout le déroulement de l’expérience est expliqué ici par John Calhoun lui-même: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/…/pdf/procrsmed00338-0007.pdf

Plusieurs explications ont été avancées, notamment le fait qu’il n’y avait pour ces souris plus aucun « défi », rien à accomplir, une fois que les nids ont été établis. Sans cohésion sociale maintenue artificiellement par le sentiment de lutte contre l’adversité, la colonie ne peut que devenir un enfer de comportements asociaux (individualistes) voire pathologiques. De fait, lorsque l’expérience a été reproduite avec de quoi stimuler la « créativité » des souris, les colonies ont pu perdurer plus longtemps, voire prospérer.

Une autre explication tendait au fait que les souris étaient « piégées » dans la colonie, et ne pouvaient pas « émigrer » pour fuir, ce qui n’aurait fait que reporter le problème dans le temps, puisque le cycle malthusien se serait simplement reproduit ailleurs.

Les principales critiques contre ces expériences qui, selon John Calhoun, offrent un aperçu sombre sur l’avenir de l’humanité, est que justement, l’être humain est plus complexe que de simples souris de laboratoire. Mais l’est-on vraiment? Tout ce qu’Univers 25 a vu se produire vous a probablement interpellé et vous a fait établir des parallèles avec notre propre société post-moderne actuelle. L’individualisme, la violence omniprésente, ce sentiment de n’avoir rien à accomplir, ces délires asociaux, l’effondrement des taux de natalité, tout résonne avec notre mode de vie urbain et périurbain contemporain.

Dans cette perspective, ces pseudo-luttes contre les inégalités sociales (qui ne font que les entretenir encore plus), ce combat ridicule contre le « réchauffement climatique » et ses déclinaisons écologistes (jamais environnementalistes), et tous ces grands combats idéologiques, prennent un jour nouveau: il ne s’agit que de nous divertir, de nous donner le sentiment d’accomplir quelque chose de nos existences pathétiques. Notre natalité, pourtant, continue de plonger. Elle n’est compensée que par l’importation d’individus allogènes, qui eux aussi subissent dès la deuxième génération les effets délétères de notre mode de vie post-moderne et deviennent aussi aliénés que « nous ».

Quel avenir, alors, pour notre espèce? Faut-il accepter ou lutter contre l’extinction? Et surtout, comment?

Il n’y a pas de solution « miracle »: il faut reconstruire la communauté, à taille humaine, celle où l’on connait le nom de chacun de ses voisins, en commençant par reconstruire l’unité fondamentale de toute société humaine: la famille. C’est quand la famille déraille que toute la société s’effondre.

Il ne faut pas non plus se leurrer: c’est un travail qui se réalise sur plusieurs générations. Nous ne pouvons que planter les graines, nous ne verrons pas les fruits. C’est comme cela que se sont construites toutes les grandes civilisations, en particulier les nôtres, de l’Atlantique à l’Oural.

Méthodes quantitatives vs. méthodes qualitatives…

…ou « pourquoi bâtir un raisonnement économique ou politique sur des statistiques est complètement con ».

Comme tous les mois, on nous parle de la « hausse baissière à reculons inversés » du chômage en France. Comme TOUS les mois, on vient mettre en évidence le décalage entre les chiffres Pôle Emploi (basé sur le nombre d’inscrits dans ses services, répartis en catégories) et les chiffres de l’INSEE, basés sur des « enquêtes » statistiques, établies à partir de sondages sur « panel représentatif de la population en France ».


Dans le premier cas, on a une méthode qualitative, tirée d’une donnée brute fiable, dans le deuxième, on a une méthode quantitative d’extrapolation avec des équations et des variables qu’on dose un peu comme on veut.

Vous le savez si vous suivez ces pages régulièrement mais je vais le répéter, j’ai claqué la porte de mon doctorat à Turin entre autres raisons parce que le conseil scientifique du programme voulait m’imposer de faire des études quantitatives, ce que je refuse pour des raisons éthiques (intégrité scientifique). Rien n’est plus simple que de manipuler des statistiques et des ensembles de données brutes, et de les trafiquer pour aller dans un sens ou dans un autre selon le vent du moment. J’ai même été formé pour le faire: on appelle ça une « correction de données » ou une « correction de modèle », et ça consiste à exclure des données de l’ensemble qu’on analyse « parce qu’elles ne sont pas cohérentes avec les observations », ou à introduire des variables dans le modèle pour tordre les résultats dans un sens qui correspond mieux « aux observations » (en réalité, aux préjugés du modélisateur). La plupart des corrections (certaines sont légitimes, tout de même) ne sont pas décrites dans les articles et les études, ce qui permet de faire croire qu’elles collent au réel. C’est beaucoup plus compliqué avec une démarche qualitative, parce que là, on explique tout de A à Z, et on ne peut pas tordre les données sans que ça ne se détecte tout de suite.

Ce traficotage statistique n’a pas lieu qu’à l’INSEE (même si ils sont champions pour ça), mais à tous les niveaux politico-économiques de l’Etat, depuis le service municipal ultra-rural à la présidence de la République. Or, c’est avec ce genre de saloperie que sont élaborées des réformes comme celle des retraites ou celles sur la santé/hôpital, et plus généralement, TOUTES les lois en France.
Notre Etat français, comme toutes les socio-démocraties occidentales, est un vaste marais de pus vérolé et envahi de parasites porteurs de tous les maux qui nous frappe en tant que Peuple.

Il est temps d’assainir tout ça, et de rebâtir une communauté française forte, assise sur une identité claire, appuyée sur des valeurs d’honneur, de droiture, d’honnêteté et de transparence.

BONUS

Un cas concret: dans le cadre de mon programme doctoral, j’ai travaillé sur une analyse quantitative de la réforme des retraites Monti-Fornero de 2011 en Italie. L’idée était de vérifier si la réforme, dont l’objet était de repousser l’âge de départ en retraite et in fine d’économiser de l’argent public, avait produit des effets. L’étude portait sur un ensemble de données recueillies comme l’INSEE, par enquête auprès d’un panel de 20 000 personnes environ. En gros, l’exercice consistait à prendre les gens de ce panel étant partis à la retraite avant la loi, de regarder l’âge moyen qu’ils avaient à l’époque, puis de comparer avec les gens qui sont partis à la retraite après l’entrée en vigueur de la loi, et de regarder quel âge ils avaient à ce moment là.

Premier problème: l’enquête ne concernait pas les retraites, mais la situation socio-professionnelle au sens large des répondants. Pour des raisons de coûts, les enquêtes portent généralement sur plusieurs sujets à la fois, et non un seul. C’est ainsi que sur 20 000 « échantillons » (nom donné à une personne interrogée), il n’y en a en réalité qu’une petite partie qui est pertinente pour une analyse portant sur les retraites. Dans le cas présent, l’ensemble de donnée s’est réduit à 1700 échantillons, sur 20 000 au départ. Avec d’importantes disparités régionales (la situation n’est pas la même dans le nord industriel de l’Italie, et le sud rural, agricole), d’importantes disparités relatives aux carrières (fonctionnaires, ouvriers, professions libérales…) et même au regard du sexe ou de la situation maritale. Or, ces données sont extrêmement importantes quand on prétend analyser l’impact d’une loi sur une population… et dans le cas présent, sur un panel représentatif au départ, une fois le tri effectué, il n’y a absolument plus aucune représentativité.

Cette loi avait été présentée avec l’attirail habituel de promesses et de graphiques colorés. Elle était sensée résoudre tous les problèmes: corriger le déficit des caisses de retraites, protéger les veuves, soutenir les femmes célibataires, profiter aux personnes ayant eu une carrière d’emplois précaires ou à temps partiel, tout en étant « plus juste » avec les travailleurs pauvres. Elle a été une catastrophe pour tout le monde en Italie, à quelques exceptions près (les cadres, les professions libérales type médecins ou avocats… et encore), et est l’une des raisons pour lesquelles le M5S et la Liga ont pu s’entendre pour former un gouvernement en 2018. Dans l’analyse que j’avais faite à partir des données gouvernementales, il n’y avait que peu d’impact pour les travailleurs des classes ouvrières et pas ou peu qualifiées, et les plus affectés étaient au contraire les personnes diplômées, ce qui était parfaitement en accord avec le discours de « justice » du gouvernement italien.

Comment expliquer un tel décalage entre l’analyse et la réalité? Avec une analyse qualitative. L’astuce, c’était que les statistiques portaient non pas sur le rallongement de carrière, mais sur l’âge de départ en retraite. Et le diable est dans les détails: les classes ouvrières entrent plus tôt dans la vie active (généralement entre 16 et 20 ans) comparativement aux fonctionnaires et autres diplômés (entre 20 et 25 ans). Or, depuis la fin des années 1960 et surtout le début des années 1970, la population italienne, tout comme la population française, s’est détournée des métiers ouvriers et s’est mise à faire des études, entrant de ce fait plus tardivement sur le marché du travail. L’infléchissement a même une date de « naissance »: 1968, qui a été une année capitale dans toute l’Europe occidentale et pas seulement en France.

La jeunesse de l’époque post-68 tendait à se détourner des voies manuelles (équivalent CAP/BEP) et de l’apprentissage, pour faire un équivalent bac (bac pro ou bac général) voire un diplôme équivalent DEUG (bac +2; il faut rappeler aux plus jeunes que la réforme Licence+Master+Doctorat ou LMD date de 2004). Un rallongement d’études d’environ deux ans, décalant d’autant l’entrée dans la vie active… Et c’est ainsi qu’une quarantaine d’années plus tard, une loi réformant les retraites donne l’illusion d’avoir effectivement décalé l’âge de départ en retraite d’environ deux ans, tout en camouflant dans les chiffres son impact économique dramatique pour les plus pauvres et les plus précaires… et tous les autres. Car dans les faits, comme en France, la réforme portait moins sur l’âge de départ en retraite que sur le montant des pensions, dépendant de la durée de cotisation (42, puis 43 puis 44 ans): une personne qui avait cotisé la durée légale mais n’avait pas l’âge de départ en retraite devait rester au travail sous peine de voir les montants de sa pension réduits. Et inversement, une personne qui avait l’âge de départ en retraite mais n’aurait pas cotisé la durée prévue avait elle aussi une pension de retraite totalement ridicule.

L’ensemble de la population la plus âgée était donc affecté très négativement sur le plan économique (et c’était encore pire pour les populations déjà précarisées), ce qui ne ressortait absolument pas des statistiques du gouvernement italien, qui au contraire avait présenté un impact financier positif, à partir de ses modèles quantitatifs, alors qu’une analyse qualitative portant sur les données disponibles auprès des caisses de retraite aurait montré la catastrophe et aurait permis de mettre en place un système alternatif beaucoup plus adapté. C’était ce qu’avaient proposé la Liga de Matteo Salvini et le Movimente 5 Stelle de Luigi di Maio, avec le « Quota 100 », un système très simple: lorsqu’une personne atteint « 100 » en cumulant son âge et le nombre d’année de cotisation pour la retraite, elle peut prétendre à partir à la retraite (une personne de 58 ans ayant cotisé 42 ans peut donc y prétendre, une personne de 65 ans ayant cotisé 34 ans devra attendre un an de plus). Il y a évidemment une indexation sur la durée et les montants de cotisation et d’autres ajustements, mais il y a surtout une pension de base indexée sur le coût de la vie permettant à quelqu’un ayant travaillé toute sa vie de ne jamais tomber sous le seuil de pauvreté…

Les données socio-économiques ne sont pas encore suffisantes pour juger de la pertinence de ce système, néanmoins les premiers indicateurs sont tout à fait positifs, au grand dam des financiers qui avaient prédit une catastrophe, avec leurs modèles quantitatifs trafiqués…

Le culte du corps dans le fascisme hitlérien

« Passe ton chemin robot, il n’y a rien à voir ici »
Photo de chat n’ayant rien à voir avec l’article mais destinée à empêcher le robot Facebook/Twitter de vous censurer si vous partagez l’article sur vos comptes, à cause de la miniature de la vidéo que je vous partage, la remplaçant subtilement par cette photo de chatons.

Une fois n’est pas coutume, je souhaite partager avec vous une excellente vidéo sur le rapport au corps du National-Socialisme, que l’on pourrait généraliser sans trop faire de zèle à tous les fascismes nés entre la Première Guerre Mondiale et 1939.

Loin de n’avoir été qu’une idéologie raciste, le fascisme hitlérien entretenait un rapport à l’Histoire très particulier, issu du mouvement Völkisch (« mouvement du Peuple ») qui a donné naissance au National-Socialisme allemand. Si on connait sans trop de mal les prétentions « aryanistes » allemandes de l’époque, on oublie largement que cette idéologie admirait énormément la Grèce Antique, et en particulier le mode de vie équilibré que l’on pouvait y trouver à l’époque de Platon et Aristote, entre la pratique du sport, l’apprentissage culturel et la pratique de disciplines vivifiant l’esprit (rhétorique, éloquence, etc.).

Cette vidéo vous explique tout ça sans parti pris et avec une réelle pertinence, bref, un très bon travail sur un sujet largement oublié.

https://www.youtube.com/watch?v=EW5wdJ1aBw8
La vidéo « Le Culte du Corps nazi: entre musculation et eugénisme, sur la chaîne Ironquest

Le pactole des 17 millions de français qui n’existent pas

La France a 67 millions de citoyens (INSEE: https://www.insee.fr/fr/statistiques/1892086…), dont 6,5 millions d’étrangers connus par l’INSEE (INSEE: https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381757, ça inclut les titres de séjour et les « statuts protégés » comme les réfugiés et apatrides). Et BEAUCOUP d’autres qui ne le sont pas, par définition (clandestins).
Il y a 17 millions de personnes en trop dans les dossiers de l’administration (voir par exemple l’article consacré sur Sputnik), même en comptant les 1,8 millions de français expatriés à l’étranger (et qui dépendent d’un système différent).

La fraude des binationaux algériens, marocains et tunisiens (et quelques autres…) est connue: déclarant vivre en France, ils résident en fait tous frais payés au Maghreb, où ils touchent également des prestations sociales locales. Cette fraude-là est en principe facile à identifier et l’administration affirme faire son job. Enfin, ça, c’est pour la presse, parce qu’on découvre régulièrement des français partis faire le Jihad avec « l’aide de la CAF » (prestations touchées indument).

Quid du reste, comme ces 3 millions de centenaires? Si on écarte les très rares affaires d’héritiers détournant les comptes de personnes mortes depuis des années, qui est derrière cette fraude massive et tout bonnement incroyable (sachant que l’administration est sensée demander régulièrement des « preuves de vie » aux personnes âgées touchant des prestations)?

Où passe cet argent, qui le perçoit, et pourquoi l’administration, qui pourchasse les chômeurs jusque sur instagram, laisse cette situation perdurer sans intervenir?
Y a-t-il des ramifications remontant jusqu’aux partis politiques au pouvoir pour se financer de façon occulte? Des caisses noires (partis, administrations locales, services de renseignement) sont elles alimentées par ce biais? Des réseaux mafieux ou terroristes se servent-ils de cet argent pour se financer?

La réponse politique qui sera donnée à ces révélations extrêmement importantes pour les finances des caisses de solidarité françaises donnera en même temps la réponse à ces questions.

Nous sommes dans une République tellement vérolée par la corruption que si la réponse politique n’est qu’une tiède agitation communicante, on saura que ce système est exploité par certains élus et/ou certains partis. La provenance des énormes sommes d’argent liquide circulant en coulisse dans les partis (qu’on pense aux époux Balkany, ou l’affaire des enveloppes d’argent liquide données par les époux Bettencourt, pour ne citer que deux affaires récentes et emblématiques) trouverait peut être une explication, ou une partie d’explication.

Ce qui est sûr, c’est que pendant que le Peuple français honnête est pressuré à mort par les impôts, taxes, contributions et autres prélèvements, toute une frange de la population et de l’administration vit largement au dessus de ses moyens réels.

C’est la troisième République corrompue jusqu’à l’os que notre beau pays subit de plein fouet. Il est temps que ce système cesse. D’une manière, ou d’une autre.

Casse du Code du Travail: vers un retour à l’efficacité de la Grève?

M. Macron devrait se sentir bien seul dans les semaines à venir…

Il faut bien l’avouer, la rentrée en France s’annonce déprimante. La période de vacances estivales n’aura pas changé grand chose: on sait depuis l’élection de M. Macron et les législatives qui ont suivi que les grandes réformes qui arrivent vont chambouler le système social à la française, et qu’en réaction devraient s’organiser des mouvements de grève et manifestations qui serviront de prétexte à certains groupes violents pour commettre leurs habituelles exactions.

La casse du Code du Travail est anxiogène à plus d’un titre. Perçue comme un recul majeur des acquis sociaux obtenus principalement dans la première moitié du 20e siècle, la réforme semble d’autant plus violente qu’elle sera menée par ordonnances, et non adoptée par la voie parlementaire. Elle est annoncée comme « flexibilisant » le marché du travail, c’est à dire permettant des licenciements plus facilement et plus rapidement. L’emploi, en effet, est LE sujet de préoccupation en France depuis une trentaine d’années, sujet perçu comme étant d’autant plus important depuis la crise financière de 2008 que le chômage n’a cessé de servir de prétexte à diverses réformes négatives sans que la situation ne s’arrange le moins du monde.

 

Une réforme à peu près inutile

Cette fameuse réforme Macron devrait entrer dans l’Histoire comme la troisième macronnerie de la République Française, après les Lois Macron (la loi « pour la croissance et l’activité » du 6 août 2015) et El Khomri (la loi « travail » ou « relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » du 8 août 2016). Pour être complet, il faudrait ajouter à ces lois certaines des dispositions contenues dans la Loi Sapin II (Loi « relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique », du 9 décembre 2016) mais passons.

Cette troisième macronnerie vise, donc, à réformer le code du travail de fond en comble, et notamment les mesures relatives à l’emploi et au licenciement, pour soutenir les employeurs et permettre aux chômeurs et demandeurs d’emploi de trouver plus facilement main d’œuvre et rémunération.

Mais les choses ne sont pas si simples. Le marché du travail peut être divisé en trois catégories:

  • les emplois liés à la supervision de l’activité (cadres…), où les qualifications sont importantes (bac +3 et plus) et où généralement une expérience de plusieurs années est exigée; ces emplois donnent lieu à des contrats à durée indéterminée parce que les compétences apportées sont relativement rares et il faut donc pouvoir les capter et les conserver
  • les emplois liés directement à l’activité (production, logistique, services…), qui nécessitent des compétences relativement simples et rapides à acquérir (type BTS, DUT, certains BEP/CAP et Bac pro, et certaines formations spécifiques type CACES…); généralement ces emplois sont pourvus via un CDI, mais peuvent tout à fait être pourvus via des CDD longue durée sans que le remplacement du salarié n’impacte sensiblement l’activité
  • les emplois non qualifiés, qui ne nécessitent que très peu de formations voire pas du tout. Ces emplois là sont pourvus via intérim et parfois CDD courte durée (jusqu’à trois mois), contrat saisonnier, voire par stage (qui rime avec esclavage…)

La flexibilité du marché du travail se fait actuellement au niveau des intérimaires et travailleurs temporaires, qui sont les premiers à ne pas être maintenus ou renouvelés lorsque l’activité diminue. A l’inverse, lorsque l’activité augmente, les recrutements se font sur des contrats temporaires. Ce n’est que lorsque l’augmentation est durable, c’est à dire lorsque l’entreprise investit et cherche à se développer, que le travail se pérennise via des CDI.

Depuis le milieu des années 2000, la France est dans un contexte très particulier qui devrait être très favorable aux jeunes générations (de plus en plus diplômées, donc cherchant des emplois stables), puisque la génération des « baby-boomers » arrive à la retraite, libérant des emplois de façon massive. Or, on constate mois après mois que les départs en retraite ne sont pas compensés par des recrutements, et donnent plutôt prétexte à la suppression d’emplois et à la « réorganisation/rationalisation » de services entiers. Pire, « l’externalisation des services » (parfois au prix de délocalisations) et le recours de plus en plus massif à des « travailleurs indépendants » (type autoentrepreneurs) ne semble pas non plus enrayer le chômage, malgré une flexibilité absolue puisqu’il n’y a plus dans ce cas de relation de travail, mais une prestation de service, rémunérée à la tâche.

Nombreux sont ceux qui voient dans « l’ubérisation » du travail un retour des tâcherons du 19e siècle, des entrepreneurs-ouvriers rémunérés à la tâche, travaillant avec leurs propres outils, et généralement rémunérés juste de quoi passer la journée et la nuit…

Difficile, dans ces conditions, de comprendre quel peut être l’impact de la réforme Macron sur le marché du travail, alors que celui-ci tend à disparaître et à se replier sur les activités les plus critiques, nécessitant expérience et formation supérieure.

C’est d’autant moins compréhensible que s’est développée depuis une petite vingtaine d’années (mais surtout au cours de la dernière décennie) une tendance des employeurs à faire fi des dispositions légales et contractuelles pour évincer quelqu’un de son emploi. Le harcèlement moral, mais aussi la dégradation volontaire des conditions de travail des salariés pour les faire partir, sont des pratiques très courantes dans le management et les services RH. Et si vraiment cela ne suffit pas, la pratique du licenciement abusif est courante et relativement peu coûteuse (paradoxalement, c’est parfois ce qui peut arriver de mieux à un salarié, qui évite d’être poussé au suicide…). Je parle ici d’expérience, puisque j’en ai subi un en 2012. Ce que mon employeur et son responsable RH n’avaient pas prévu, c’est que j’irais aux prud’hommes pour contester les faits qui m’étaient reprochés et pour contester mon licenciement (quitte à faire des études de Droit et étudier le Droit du Travail, autant le mettre en application, après tout).  Même si j’ai facilement gagné mon procès, l’opération aurait pu être rentable pour eux, puisqu’ils n’ont dû me verser qu’un peu plus de 2000 euros (mais le procès leur en a coûté près de 6000 en frais d’avocats et de pseudo-expertises, parce qu’ils ont été stupides et arrogants jusqu’au bout dans cette affaire…). Les condamnations aux prud’hommes ne donnent pas lieu à des versements faramineux, de l’ordre de quelques milliers d’euros, hormis pour certains dossiers assez particuliers (licenciements de cadres, harcèlement moral suivi de tentative de suicide, harcèlement sexuel…), à condition qu’ils soient suffisamment solides. Un bon moyen, donc, de licencier quelqu’un devenu gênant à relativement peu de frais et sans casse-tête administratif avec propositions de reclassement etc.

Pourtant, la réforme Macron devrait plafonner les montants et les limiter encore plus strictement. C’est là que le bât blesse, parce que ni les CDI, ni les conventions collectives, ni la Loi, ni même le juge ne permettront au salarié d’être protégé contre les abus de son employeur. Même en considérant que le travail disparaît au profit de « prestataires », cette disposition-là anéantit la sécurité du petit noyau dur qu’il restait encore.

Cette réforme est donc à peu près inutile, et dangereuse. Loin de flexibiliser un marché du travail déjà quasiment liquide, elle précarise le salarié, sur lequel repose pourtant toute l’architecture fiscale de l’Etat en matière sociale. En diminuant les ressources liées au travail tout en maintenant voire accroissant les charges (sécurité sociale, assurance chômage, impôts sur le revenu, CSG…), cela ne peut avoir à terme qu’un impact désastreux sur la dette publique, déjà désastreuse puisque l’Etat doit emprunter sur les marchés pour pouvoir continuer à rembourser les intérêts des dettes déjà contractées (ce qu’on appelle le « service de la dette »).

 

Le retour de bâton dans les dents

Paradoxalement, cette prédation du Travail (on n’est plus du tout dans une libéralisation ici) pourrait aboutir à un retour en force de l’activité syndicale, qui était devenue plus nuisible qu’autre chose aux salariés ces dernières années.

Les syndicats ne servaient en effet plus à grand chose, à part de paratonnerre et de prétexte à faire semblant d’être dans le « dialogue social », notion orwellienne sensée démontrer que Gouvernement et représentants syndicaux négociaient les meilleures réformes possible pour tout le monde. Cette vaste farce a amené les syndicats à endosser chacun un rôle défini: la CFDT valide systématiquement les projets (TOUS les projets), FO fait mine de vaguement s’y opposer aux côtés de l’invisible CFTC, et la CGT organise la ligne dure de l’opposition avec des vrais-faux blocages et pseudo-actions coup-de-poing d’une ou deux heures (entre 9h et 17h, en respectant deux heures de pause repas à midi, quand même).

Avant l’avalanche d’insultes, j’ai le droit de me moquer, j’étais syndiqué CGT, aussi dingue que ça puisse paraître.

Le tout est maintenu sous contrôle par le biais de « journées de mobilisation » où on défile en faisant du bruit, en criant des slogans bateaux, avec parfois quelques fumigènes, et surtout des banderoles préparées de façon professionnelle et des drapeaux aux couleurs rouges chatoyantes. Certes, ces journées de manif’ voient de plus en plus souvent les milices d’extrême-gauche s’en prendre aux policiers et aux vitrines des grandes enseignes (assurées et remboursées sous 72h, sauf pour les petits commerces qui eux doivent attendre parfois plusieurs mois…), mais ça ne dure jamais vraiment et surtout, la violence reste canalisée et soigneusement organisée (ça n’arrive jamais sur les Champs Élysées, par exemple: les enragés-mous-du-bulbe ne cassent que là où le Gouvernement les laisse faire…).

Et tout ça pour qu’au final, les réformes passent, avec s’il le faut le petit coup de pouce du « 49- 3 » (c’est à dire la procédure dite du vote bloqué à l’Assemblée, qui considère un texte de loi comme adopté tel quel sauf si les députés votent une motion de défiance contre le Gouvernement).

Ce triste cirque pourrait cependant avoir du sérieux plomb dans l’aile si la réforme Macron est effectivement mise en oeuvre. En supprimant le Code du Travail tel qu’il existe, et en transférant les négociations du niveau national au niveau de la Branche d’activité (qui négocie déjà les Conventions Collectives) voire au niveau des entreprises elles-mêmes, le Gouvernement redonne aux salariés un peu plus de pouvoir. Non pas que ce soit prévu (au contraire!), mais c’est ce qui se produit quand on abaisse d’un échelon des négociations.

Plus on a d’échelons dans une négociation, plus on doit rechercher le consensus le plus général possible. Jusqu’ici, les cheminots devaient être d’accord avec les salariés de la sidérurgie, qui eux-mêmes devaient être d’accord avec les employés de centre d’appel etc. Bref, un joyeux bordel où tout le monde était incapable de se mettre d’accord tant les intérêts de chacun étaient divers, ce qui profitait au Gouvernement qui pouvait jouer des divisions en appuyant sur les « avantages » des uns par rapport aux autres pour foutre encore plus le boxon.

En abaissant les négociations d’un échelon, ces divisions tendent à disparaître. Lorsqu’on négocie au niveau de l’entreprise, on peut même voir réapparaître des exigences très spécifiques (installation d’une pointeuse pour avoir un vrai suivi des heures de travail, aménagements spécifiques pour améliorer le confort ou la sécurité, renouvellement des matériels…) qui seraient totalement impossibles autrement.

Je doute même de la capacité de certains employeurs à mener de telles négociations, quand on voit des entreprises embaucher des cadres pour encadrer d’autres cadres encadrant eux-mêmes d’autres cadres, parce que plus personne n’est foutu de gérer son boulot sans se noyer dans un verre d’eau (ou des réunions-présentations Powerpoint nulles à mourir).

Des négociations sont en cours pour la prochaine Convention de Genève pour reconnaître le .ppt comme acte de torture, voire, même si c’est peu probable, comme Crime Contre l’Humanité.

Quoi qu’il en soit, une telle redistribution des cartes ne peut in fine que renforcer les syndicats et les salariés, qui dès lors retrouveraient un intérêt à se réunir au sein d’associations de défense de leurs droits (des syndicats d’entreprise locaux, apolitiques et indépendants des grandes fédérations politisées nationales, si vous préférez).

Le système sous contrôle si si bien rôdé que j’ai décrit un peu plus haut serait totalement grippé. Au lieu d’organiser des manifestations inutiles à Paris, les salariés pourraient bloquer très efficacement leur entreprise et forcer leur employeur à négocier directement, sans se défausser sur un syndicat patronal ou le Gouvernement. En d’autres termes, cette loi pourrait en quelques mois rendre tout son intérêt (et toute sa violence économique) à la Grève, sans concertation douloureuse au niveau nationale, sans trahison des grandes fédérations syndicales. Sans manif’, pas de dégradations ni violences qui discréditent l’ensemble des mouvements de façon systématique. Alors certes, la grève n’est pas forcément efficace, surtout si l’employeur dispose de moyens importants comme on l’a vu récemment avec ce coup de com’ par hélicoptère chez GM&S (coup de com’ car c’est économiquement une hérésie totale, au prix de l’heure de vol d’un hélicoptère et sa charge utile ridiculement inadaptée à une production industrielle…). La grève peut même être contre-productive et motiver une délocalisation-sanction (extrêmement coûteuse néanmoins, mais toujours moins qu’une faillite). Un employeur sera néanmoins beaucoup plus enclin à négocier sans coup de force dès lors qu’il se sentira isolé, privé du soutien du Gouvernement comme on le retrouve dans les grands mouvements sociaux de ces dernières années.

 

Conclusion… en attendant mieux

Je reste extrêmement dubitatif sur la nécessité sociale et économique de cette réforme. Je ne pense pas qu’elle changera quoi que ce soit sur le marché du travail, surtout dans un contexte où il y a 3 millions de chômeurs et une immigration massive (main d’œuvre non qualifiée) qui plombe les rares embellies rapportées par Pôle Emploi. Malgré mes réticences, je dois tout de même avouer que cette réforme qui abaisse l’échelon des négociations me semble être positive pour les salariés, pour les raisons exposées. Mes illusions restent néanmoins fragiles sur ce point… Et ceci d’autant plus que nous ne sommes qu’au tout début du mandat de M. Macron qui me semble avoir beaucoup trop d’attrait pour l’autorité pour permettre une remise à plat saine de l’organisation de nos structures économiques, politiques et sociales vermoulues.

La France en Marche… affiche du Parti Franciste (1933-1944), un parti fasciste et collaborationniste. Ne jamais oublier les dérives autoritaires et charismatiques du 20e siècle…

Liber Satanis – version papier

Liber Satanis Sombre Plume a 4 ans, et c’est l’occasion pour nous de célébrer cet anniversaire avec l’annonce de la publication en format papier du Liber Satanis!

Je voulais permettre à mes lecteurs et lectrices d’avoir un Liber Satanis dans leur bibliothèque, et non plus simplement sur liseuses et tablettes. Le numérique est pratique, mais n’offre pas le même plaisir qu’un véritable livre. Et puis, on ne peut pas dédicacer un fichier numérique…

L’apparition de la possibilité d’imprimer à la demande nous offre des possibilités que nous n’avions pas il y a encore quelques mois. Elora et moi avons donc dans les cartons plusieurs autres projets, dont nous aurons l’occasion de reparler d’ici quelques temps.

En attendant, pour recevoir votre exemplaire du Liber Satanis, ça se passe par ici.

Bonne lecture à toutes et à tous!

Liber Satanis

coverlibersatanis2 Il y a des projets qui mettent des années à sortir et à se concrétiser. La parution de cet ouvrage sur Sombre Plume il y a près de trois ans était pour moi un moyen de faire connaître un texte que j’avais composé comme une ode à la Liberté et à l’Amour. Je voulais le distribuer gratuitement, selon la logique de notre site, et nous l’avons fait, pendant deux ans.

Lorsque mon œuvre s’est retrouvée manipulée contre moi, sur la simple base de son titre (qui en fait, forcément, quelque chose de satanique… non mais sérieusement, comment peut-on oser prétendre un truc pareil?), Elora l’a retirée de notre site, ainsi que l’intégrale du cycle Ecclésia (consacrée à l’Eglise, là bizarrement, on ne m’a pas accusé d’être diabolique). Nous avons longuement débattu de ce que nous devions faire, et nous avons décidé d’opter pour une parution numérique.

D’une part, cela nous permettra d’avoir une bien meilleure visibilité auprès de notre public, puisque la boutique Kindle attire autrement plus de monde que notre petit site. D’autre part, les revenus qui seront générés par les ventes de nos ouvrages nous permettront de financer nos modestes projets, et peut être d’envisager des publications papier et donc des rencontres avec notre public pour dédicaces et autres.

Évidemment, nous n’avons pas simplement posé une étiquette de prix sur un contenu que nous avions publié gratuitement. J’ai réinséré un texte inédit, que je réservais pour une édition papier, intitulé Livre d’Erebus, qui confronte le Déchu aux Ténèbres. J’ai également remanié profondément la forme, ainsi que l’introduction (Elora a, de son côté, modifié sa postface). Et bien sûr, nous avons corrigé de nombreux petits défauts et opéré quelques reformulations. Sans être nouveau, c’est donc un Liber Satanis tel que je l’avais écrit que je vous propose désormais.

Quant au prix auquel nous le proposons, il servira avant tout à financer d’autres projets d’écriture et d’autres publications. C’est une façon de contrebalancer la gratuité des autres textes que nous offrons à nos lecteurs, en nous soutenant financièrement par la lecture plutôt que par des dons ponctuels comme nous pouvons le voir sur d’autres plateformes.

Elora et moi faisons un pari avec cette publication, tout en affirmant notre refus de la censure et notre liberté non seulement d’écrire, mais également de penser. Mon Liber Satanis a été utilisé pour essayer de nous démolir, nous entendons bien en faire notre étendard.

Vous pourrez vous le procurer ici

Attention: il n’est pour le moment disponible qu’en format Kindle, vous devrez donc en posséder une pour profiter de notre travail.