Sepulturum, de Nick Kyme

Un roman dans lequel je ne suis jamais vraiment rentré. Je ne sais pas si c’est dû aux chapitres excessivement courts et découpés entre plusieurs points de vue qui n’ont pas le temps de se développer, mais j’ai trouvé cette lecture rébarbative. Et ce n’est pas parce que je l’ai lu en VO, j’ai l’habitude. C’est juste… plat. Comme je l’ai dit, c’est très certainement la forme qui fait que cette histoire m’a parue chiante à lire, mais la construction du texte n’est pas sans défauts.

On suit une inquisitrice, Morgravia, qui a perdu la mémoire. J’avoue que le coup de la perte de mémoire qui va se révéler par la suite un élément clé du scénario, ça me lourde un peu. Dans le contexte, elle se trouve aux prises avec une épidémie zombie alors qu’elle essaie de comprendre sur quoi elle enquêtait. En parallèle, on suit les mésaventures de Cristo, qui essaie de sortir sa fille d’un gang. C’est tellement parallèle qu’en fait, on lit deux romans différents, qui ne se rejoignent pour ainsi dire jamais, et qui ne sont liés entre eux que parce qu’ils se déroulent vaguement dans les mêmes lieux, au même moment.

Alors bon, il y a un peu d’action, un peu de tension, et… et on s’emmerde, franchement. Il est très évident dès le départ que la plupart des personnages nommés sont pourvus d’un « plot armor » qui va les emmener jusqu’à la résolution de leur arc narratif, si ce n’est jusqu’à la fin. Plusieurs ne servent que de porte-flingues, et n’ont aucun intérêt pour l’histoire. Les zombies eux-mêmes disparaissent quasiment arrivé à la moitié du roman (allez, les deux tiers, soyons généreux), ce qui fait finalement peu de présence puisqu’ils n’étaient présents qu’à partir du quart. le reste est classique: des « flics » impuissants, des relations de couple séparées par les zombies, des fanatiques religieux.
Même la révélation finale tombe à plat, et le dénouement n’a aucun sens.

Il y a quand même quelques bons moments de tension ou d’action, qui sauvent l’ensemble de la catastrophe. Les personnages ont à peu près une évolution (mention spéciale à la fille de Cristo qui passe son temps inconsciente… la paresse scénaristique dans toute sa splendeur), principalement dûe au « secret » de leur passé finalement révélé.

C’est franchement pas de la grande littérature, et je cherche encore le côté « horrifique » sensé marquer la collection. Oui y’a des « zombies », et alors? Ils servent de chair à canon gore plus que de monstre angoissant…

Je suis généreux en accordant la note moyenne à ce bouquin. Pas sûr que je l’aurais autant été si ça n’avait pas été l’été et les congés.

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